Joyeuses fêtes à tou·te·s !
Les légothécaires sont de retour pour une 3e année avec des suggestions culturelles en cadeau ! Comme en 2019 et 2020, nous vous invitons à partager vos propositions culturelles en cadeau dans la section commentaires à la fin du billet de blogue.
Joyeuses fêtes et Bonne Année !
Barricades / Charlotte Bousquet, Jaypee
Trouver la force d’être soi, c’est parfois un long chemin : chanter dans un groupe, ne plus avoir peur d’être regardée quand on se rend aux toilettes. Ne plus avoir peur du regard des autres avant de se défaire de son costume de garçon… Cette BD parle avec bienveillance de la transition des personnes trans, pour qui le genre qui leur a été assigné à la naissance ne correspond pas au genre qu’ils ressentent, qui forme leur identité intime.
Librement inspiré de cette bande dessinée de Charlotte Bousquet et Jaypee, le téléfilm « Il est Elle » raconte l’histoire d’Emma. Mal dans sa peau, elle grandit avec le prénom Julien tout en s’étant toujours sentie fille. Elle décide de l’annoncer à ses parents, et cette nouvelle secoue sa famille, partagée sur la manière d’accompagner Emma dans sa transition.
#genre #transidentité #trans #transition
Fabienne
Satisfaction / Nina Bouraoui
Sous la plume incandescente de Madame Akli, Nina Bouraoui réunit dans ce roman les principaux sujets qui l’occupent et la préoccupent : ses souvenirs de sa jeunesse en Algérie, l’enfance qui s’achève, l’amour qui s’élime et s’égare, le désir qui fait vaciller la raison. En résulte un roman ardent, à la fois sensuel, poétique et intimiste. Au fil de ses textes, l’autrice tisse un maillage qui relie ses objets littéraires les uns aux autres. Une écriture sensible et fluide qui touche au cœur!
Fabienne
Transitions : journal d’Anne Marbot / Élodie Durand
Une bande dessinée qui raconte le parcours non d’un enfant qui change de genre mais de sa mère et de sa famille.
C’est pour eux une découverte béante, jusqu’à en être assommé. S’enchaînent la sidération lorsque la psychologue du planning familial annonce à Anne que sa fille est un garçon, l’incompréhensible communication et l’irréductible éloignement, l’impossibilité apparente à changer de pronom, d’habitudes… À travers des styles graphiques différents, c’est le processus de déconstruction qui est ainsi raconté, trop lentement pour l’enfant, mais bouleversant pour sa mère. Dans cette histoire, la rupture aurait pu être consommée définitivement mais il n’en a rien été. Espérons qu’elle aide d’autres parents à mieux appréhender ce que vivent leurs enfants.
René.e aux bois dormants / Elene Usdin
Dans ce magnifique roman graphique, René.e se perd dans les méandre du sommeil, à la recherche de son lapin en peluche. Iel découvre les recoins de sa conscience, à la recherche de ses racines. Ou plutôt d’un événement traumatique issu de son déracinement. Car René.e est autant une fable onirique et haute en couleurs sur le genre Two-Spirit qu’une réflexion sur les pratiques coloniales de l’administration Québécoise envers une partie de sa population.
Aénor.
De purs hommes / Mohamed Mbougar Saar
troisième roman du lauréat du prix Goncourt 2021, Mohamed Mbougar Saar, est inspiré d’un fait divers homophobe (une vidéo virale où une foule déterre le cadavre d’un présumé góor-jigéen au Sénégal). Dès qu’il visionne la vidéo Ndéné Gueye, jeune professeur de lettres, se voit obsédé par cet homme, et va même rencontrer sa mère. Autour de lui, dans le milieu universitaire comme au sein de sa propre famille, les suspicions et les rumeurs naissent et le déstabilisent. Un roman bouleversant sur la question de l’identité et l’importance d’être soi.
Thomas.
Les animales / Fred L.
La formidable maison d’édition Talents Hauts, « des livres qui bousculent les idées reçues », poursuit sa collection de livres tout cartonnés pour les plus petits: Badaboum : par terre les clichés !. Les animales est un imagier qui présente des animaux femelles. Partant du constat que ce sont majoritairement les mâles qui sont représentés dans les imagiers, et que lorsqu’une femelle est présente, c’est pour symboliser la maternité ou la proie, Fred L choisit d’illustrer lionne, tigresse, ourse ou encore brebis, en leur rendant puissance, rapidité et intelligence. Le crayonné traditionnel fait référence à ce long héritage que sont les imagiers pour la littérature jeunesse, et la colorisation, camaïeu de rose et de bleue, vient heurter notre perception, comme une invitation à changer le regard.
Laura
L’enfant fleuve / Cécile Elma Roger (texte), Eve Gentilhomme (illustrations)
Présenté comme un conte écologique, l’enfant fleuve est avant tout un hymne à l’imaginaire : puissant pouvoir en faveur de la différence et de l’acceptation de tou.te.s, à commencer par soi-même. Abel rêve de devenir fleuve, et même si ses amis trouvent ce rêve ridicule, il sait que cela lui permettrait des choses impossibles, comme voyager sur des continents entiers, et qu’il se ferait pleins d’amis. Un beau travail, très fin, a été fait pour que les représentations de cet enfant-fleuve permettent de reconnaitre l’enfant mais sans faire d’anthropomorphisme. Les mots rebondissent, à l’image de cette nature immense qu’il nous faut préserver, et galopent, comme cette liberté contagieuse que les enfants communiquent souvent aux adultes.
Laura
Vaisseau d’Arcane : Les Hurleuses / Adrien Tomas
Après Engrenages et Sortilèges et Dragons et mécanismes, Adrien Tomas reprend la plume dans le même univers. L’histoire est haletante et oscille entre action et intrigue politique. Suivre les différents personnages, dans le contexte de chaque nation, est un véritable plaisir. Dans ce premier tome, on suit principalement Sof, dont le frère est victime d’un accident magique, qui le rend recherché par les autorités. S’enfuyant avec lui, elle quitte leur ville, avec à leurs trousses de nombreux groupes aux motivations pas toujours claires et qui finissent par l’impliquer dans des conflits de nations.
Max
L’Étrange et folle aventure du grille-pain, de la machine à coudre et des gens qui s’en servent / Gil Bartholeyns et Manuel Charpy
Un titre un peu étrange pour un petit livre passionnant. C’est un essai très accessible qui vous fera découvrir quelques détails historiques sur des objets du quotidien. L’analyse des auteurs, historiens tous les deux, en dit long sur nos pratiques et dresse un portrait sociologique de la société assez étonnant. Et si finalement les objets censés améliorer le quotidien n’étaient que de nouvelles chaînes ? Progrès ou assujettissement ? Vous fermerez ce livre avec quelques questions en tête. Et vous ne ferez plus griller vos tartines de la même façon.
Virginie
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