Nous en parlions rapidement dans le tour de veille de la semaine dernière mais dans certains pays anglo-saxons et notamment aux États-Unis, le mois de février est le Black History Month (ou parfois African-American history month). Comme son nom l’indique, ce « mois de l’histoire des Noirs » se veut un temps de mise en valeur de l’histoire de la diaspora africaine. Initialement créé aux États-Unis en 1976 par le président américain Gérald Ford, il est également célébré au Canada depuis 1995 et au Royaume-Uni depuis 1987. Vous en trouverez l’histoire sur la page wikipédia dédiée à l’événement.
Mais cette répartition des célébrations est nationale : les anglais par exemple ont organisé ce même mois de février un LGBTQ+ History Month (cf.) tandis qu’un événement équivalent est organisé plutôt en octobre outre-atlantique (à ne pas confondre avec juin où est célébré un mois de la fierté LGBTQ+). Cette année 2022 est, par ailleurs, d’autant plus importante pour nos voisins d’outre-manche car elle commémore le 50e anniversaire de la première marche des fiertés dans le pays, en 1972.
Les communautés ont bien compris l’importance de telles célébrations. Elles se sont structurées et organisées pour proposer des logos uniformes, des posters, des mots-dièze et un ensemble de ressources qui vont permettre d’ajouter de la visibilité et de l’unité sinon de la cohérence à l’ensemble des événements proposés. Et, comme en France, ces événements commémoratifs annuels se voient déclinés sous des thèmes plus précis (cette année par exemple « politics in art » pour le mois de l’histoire LGBTQ+ UK).
Les GLAM (galleries, libraries, archives and museums), les écoles et autres institutions culturelles et éducatives notamment profitent de ces temps forts pour organiser nombre d’événements. En bibliothèques, les événements sont notamment l’occasion de
- mettre en valeur les collections
- proposer des sélections d’ouvrages :
- présentoirs physiques : c’est ce qu’on voit le plus quand on parcourt rapidement twitter par exemple : des présentoirs habillés des drapeaux de la communauté ou qui mettent simplement en valeur une sélection d’ouvrages thématiques.
- organiser les ressources en ligne, créer des bibliographies. En ligne également se retrouvent ces sélections d’ouvrages (ex de la bibliothèque de l’Université de Northumbria à Newcastle).
- Organiser des guides thématiques (libguides) pour l’occasion ou de manière plus pérenne (ex. Université de Plymouth)
- Valoriser les ressources
- Créer une exposition (ici l’exposition « We are family » à Brighton)
- Organiser des festivals Black History Month Film Festival at Valencia Library
- Rédiger un billet de blog permet de recontextualiser le fonds et d’expliquer de manière longue la démarche (https://hampshirelibraries.blog/2022/01/31/lgbt-history-month-february-2022/)
- Organiser des clubs de lecture (en ligne si nécessaire)
2. Animer
- Inviter des auteurs
- Proposer des lectures (rien à voir mais je ne peux m’empêcher d’évoquer ici la lecture d’extraits de « Thérèse et Isabelle » de Violette Le Duc à la BnF)
- des heures du contes, et des heures du contes racontées par des Drags
- Organiser des webinaires, des conférences en lignes (ici à Berkeley)
- Organiser des ateliers (un atelier de collage ici)
- Animer des temps d’échanges et de discussions avec les membres des communautés
- Proposer des jeux (LGBTQ+ history Quizz, letter writing contest [où il faut écrire une lettre à une personnalité de la communauté, ici noire américaine, pour lui dire combien elle fut inspirante et lui poser des questions])
Des événements pas si anodins que cela quand on pense au regain de censure qui monte dans nos pays occidentaux (et particulièrement aux États-Unis)
Laisser un commentaire