Conférences estivales

Cet été se sont tenus deux congrès internationaux qui nous intéressent au plus haut point.

 

Le premier est le congrès ALMS, pour « Archives, Libraries, Museums and Special collections » qui fut organisé du 27 au 29 juin à Berlin sur le thème « Queering Memory. Archives – Arts – Audiences ». Le congrès n’est pas annuel. Le dernier de ce genre avait eu lieu en 2016 à Londres, et avait fait l’objet de compte-rendus détaillés sur ce même blog (partie 1 et partie 2). Mais il demeure important en ce qu’il rassemble des professionnels et des militants, conférenciers et participants, de tous les continents pour échanger autour de la mémoire LGBT.

L’objectif de cette conférence qui fêtait cette année les cent ans de la création de l’Institut des Sciences sexuelles par Magnus Hirschfeld à Berlin (1919-1938) au lieu même de la conférence, était d’interroger la question de la mémoire LGBT d’un point de vue politique, institutionnel ou associatif, artistique et de la confronter les projets et les initiatives aux publics et à la numérisation des collections.

Le programme est accessible en ligne qui propose également l’enregistrement audio des interventions et tables-rondes. Le live tweet est notamment accessible sur le compte twitter du congrès (avec pleins de contacts à suivre en prime).

Peu de conférences concernaient directement les bibliothèques, il s’agissait plutôt de réflexions et de retours dans des contextes archivistiques et muséaux, avec un souci d’inclusion le plus large possible évoquant les archives lesbiennes, de migrants LGBT, de séniors trans et queer, de la conservation de l’art Queer noir en train de se créer, la constitution de réseaux notamment sur Wikipédia, la question des partenariats avec le public, avec le privé, celle des thésaurii et de la façon dont les outils donnent à voir les identités plurielles…

Lors de ces conférences, il s’agissait à la fois de proposer un bilan de ces quarante dernières années d’existence et d’entamer un démarche plus proactive pour collecter déjà les traces existantes, rendre visibles les histoires LGBT dans les institutions (archives, bibliothèques, musées), faire connaître l’existant et créer des réseaux de solidarité (par exemple le projet Queersearch prévoit la création d’un portail en ligne pour les archives LGBTIQ+ de Autriche, Allemagne, Suisse et des Pays-bas), et s’emparer des outils et des possibilités naissantes liées à la numérisation, au web de données afin de définir des stratégies de développement pour l’avenir.

 

À Athènes, cet été, se tenait le 85e congrès de l’IFLA sur le thème « Libraries : dialogue for change ». Plusieurs sessions étaient enregistrées en direct (https://2019.ifla.org/live-streaming/) dont les 20 ans de FAIFE sur la liberté d’expression, la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de l’IFLA ou encore la session du groupe des nouveaux professionnels : « Library loves stories » sur l’amour et les bibliothèques.

Plusieurs sessions intéressaient Légothèque proposées par les sections et groupes travaillant sur des thématiques proches de la commission :

Légothèque a d’ailleurs fait l’objet d’une présentation de la commission de travail à l’occasion de la session du groupe LGBTQ+ Users. Ce groupe avait cette année proposé de coller des rubans sous son badge précisant les pronoms auxquels on s’identifiaient, en plus de toilettes mixtes.

Malheureusement, toutes les interventions ne sont pas encore dans la bibliothèque numérique de l’IFLA.

D’une manière générale, trois thèmes ressortaient des discussions selon moi : La question de l’inclusion, celle de l’IA et de la réalité augmentée, et le développement durable. On retrouve notamment ces éléments dans les posters présentés à l’instar de ceux présentés ci-après :


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