“All libraries should provide safe place to recover and the tools to turn tragedy into action and understanding.” R. David Lankes
Nathalie Clot (BU Angers) et Raphaëlle Bats (enssib) viennent de traduire un récent éditorial de R. David Lankes, sur ce que les bibliothèques peuvent faire aujourd’hui après l’attentat au siège du journal Charlie Hebdo et les événements qui ont suivi. Un texte d’abord publié en anglais sur son blog le 8 janvier 2015, et repris par la revue professionnelle américaine The Library Journal dès le lendemain. La traduction est disponible sur le blog Crieurs Publics ou sur celui de la BU Angers.
Dans ce texte, R. David Lankes propose des actions, mais surtout, il met en lumière des évènements tragiques comme le 11 septembre, Ferguson, ou le Printemps Arabe, au prisme des bibliothèques et remet au centre des réflexions la communauté. Chacun, à son échelle, peut apporter des éléments à la communauté, et la bibliothèque peut être le lieu de rassemblement, de discussions et de partages. Les bibliothécaires peuvent ajouter de la profondeur à la compréhension au monde, et surtout doivent continuer à proposer des lieux ouverts, des ressources plurielles et mettre leurs compétences au service de leurs publics.
Une discussion que continue Raphaëlle Bats, dans un second billet sur ce que doivent ou peuvent faire les bibliothèques vis à vis de leurs communautés.
À la suite de ce billet initial, les traductrices proposent l’utilisation d’un hashtag #bibenaction pour les bibliothécaires qui veulent partager les actions mises en place suite aux événements de cette semaine et manifester ce que David Lankes appelle « un service actif », un agent au service de la transformation de la société.
Mettre en avant les livres des dessinateurs, afficher « Je suis Charlie » sur les murs des médiathèques ou sur des badges, installer une table de présentation pour contextualiser les événements, partager sur les comptes réseaux sociaux institutionnels, organiser des débats, des conférences, des prises de paroles, défendre la liberté d’expression, parler, expliquer : quelques idées d’actions à mettre en place pour ne pas oublier, donner un sens et une visibilité à cette mobilisation sans précédent.
Légothèque aussi a mis en place et relayé à travers sa veille quelques initiatives. Nous avons ajouté ce hashtag pour signaler ces actions. Mais n’hésitez pas à nous signaler en commentaire, ou sur nos comptes réseaux sociaux, les actions que vous avez vous-mêmes repérées au gré de votre navigation, qu’elle soit réelle ou virtuelle.
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