Rencontre sur le genre en Rhône-Alpes

Mercredi 4 avril est organisé une rencontre sur le genre dans l’objectif de structurer études et recherche dans ce domaine en Rhône-Alpes. En effet, les « gender studies » ou « études sur le genre », si elles ont mis longtemps à arriver en France sont maintenant bien intégrées dans les universités et centres de recherches français, ou du moins dans des groupes de recherche, dans des travaux de chercheurs et d’étudiants, mais sans avoir de véritables structures. Aujourd’hui, les choses sont en cours de  changement et on note :

  • la création d’un Institut du Genre-GIS par le  CNRS,
  • la décision par le CNRS également de faire des études genre un des  « grands  défis » pour les prochaines années,
  • la mise en place d’un groupe  « genre » dans le cadre de la Stratégie nationale  pour la Recherche et l’innovation par le Ministère de l’enseignement  supérieur et de la recherche

C’est dans ce contexte que tous les acteurs des études et de la recherche sur le genre en Rhônes-Alpes sont amenés à se réunir pour réfléchir à une possible structure régionale. La réunion se tiendra donc Merdredi 4/04, de 11h30 à 13h, à l’ISH, 14 av Berthelot, 69007, 4ème étage, salle Marc Bloch. La réunion a été lancée par le Séminaire interdisciplinaire sur le genre de l’ISH, en les personnes de  Pascale Barthélémy, Christine Planté et Laurence Tain.

Je vais me rendre à cette réunion d’une part parce que je suis intéressée par l’avenir de ces études sur le genre, mais aussi parce que je souhaite y voir poser deux questions :

  1. La documentation : sera-t-elle prise en compte dans une nouvelle structure régionale ? Sous quelle forme ? Si on imagine une structure de recherche régionale, on suppose aussi des financements. Ceux-ci permettraient-ils la création d’un centre de documentation spécialisé ? Si ce n’est pas le cas, qu’est-il envisagé et avec quelle bibliothèque ? En effet, à Lyon, plusieurs bibliothèques ont des fonds intéressants les études sur le genre : Lyon 1 et sa collection Aspasie, Lyon 2 et les collections de sociologie, anthorpologie et histoire, Lyon 3 et les collections de la philosophie et d’histoire, l’ENS et la BIU-lsh sur les mêmes disciplines et enfin la bibliothèque municipale et son point G. Par ailleurs, le centre de documentation de l’ISH fait un travail remarquable d’accompagnement à la recherche qui serait bien utile aux chercheurs travaillant sur le genre. Comment toutes ses bibliothèques vont-elles être amenés à participer à cet avenir des études et recherches sur le genre dans la région ?
  2. Les non universitaires : il se trouve que les groupes de travail sur le genre avaient le mérite de réunir universitaires et non universitaires. Une telle structure de recherche laissera de la place pour ces derniers ? Comment les associations pourront s’y engager, avec quel statut ? Il s’agit par là de penser que la recherche est un travail collectif qui peut réunir différentes approches dont certaines non universitaires. Le centre Gabriel Naudé à l’Enssib accepte dans son équipe de recherche des conservateurs des bibliothèques qui ne sont thésards, ni doctorants…Est-ce que la future structure permettra ainsi un accès aux financements à ceux qui travaillent sur le genre au quotidient et souhaitent participer à la recherche sans pour autant chercher à obtenir un niveau universitaire.

Puique j’y vais, je vous raconterai ça. Et peut-être, pour les collègues de la région, nous retrouverons-nous là-bas.


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